le Porno Slave et David Caroll

Publié le par Editoweb Magazine

Videopro à Marseille, la société de production de David Caroll, vient de mettre en ligne un WebZine du Sexe pas comme les autres. Il s'agite pour le réalisateur indépendant d'offrir sans vulgarité et même une pincée de poésie des actus du sexe et du porno. Ci dessous un article publié dans ce Webzine, un sujet brûlant...
Comme pour les autres pays de l'Est, la chute du rideau de fer sera d'abord en Russie l'occasion d'expérimenter le côté obscur du capitalisme : mafias, prostitution, etc. Certains sauront néanmoins en faire leur parti et imposer dans l'imagerie porno mondiale le caractère incontournable d'un type de beauté slave - beauté que l'enfermement communiste avait rendu invisible. Le raz-de-marée des starlettes venues du froid ne fait que commencer. En tout bien, tout honneur ? Lisez pour voir.
Les racines du porno russe remontent loin. Dès le XVIII° siècle, la Russie tsariste décidait de bannir toute forme d'expression de la sexualité qui ne répondait pas à un cahier des charges de décence très strict. Cet accent mis sur la décence va traverser les époques – et ce jusqu'à la révolution soviétique (1917). Chez les Soviets, même pas de débat : l'interdiction de la pornographie tombe sous le sens.
Il faudra attendre l'arrivée au pouvoir de Staline (1929) pour que le Code pénal soviétique intègre finalement (1935) une disposition relative à la représentation explicite d'actes sexuels. C'est pourtant ce corset moral, devenu corset politique, qui va conduire les dissidents à produire la première pornographie russe.
Chute du mur et essor du porno

Cette pornographie, qui va prendre la forme d'écrits ou d'images anonymes échangées sous le manteau, aura ainsi pour but principal la satire, la dénonciation ou la provocation politiques. Il faudra attendre la chute du mur de Berlin et la libéralisation progressive de la Russie pour que le cinéma pornographique s'y déploie enfin.
Ce déploiement va prendre deux formes. D'une part celle de la starlette russe, exilée à Budapest et aux Etats-Unis, dont la plastique somptueuse servira à nourrir un nouvel imaginaire slave après le décès des mythes français, américains ou scandinaves. Mais il va aussi prendre la forme d'un commerce important, que les plus grandes entreprises du monde entier, comme Playboy et Penthouse, vont vouloir exploiter.

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Publié dans Edition en temps réel

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